La femme du menteur de Jacques Attali, Fayard, 1999.
C’est un livre, que j’avais oublié après l’avoir acheté et que j’ai redécouvert lors de mon déménagement.
J’ai commencé à le lire avec méfiance, parce que, je pensais qu’Attali, il n’écrivait que des livres politiques ou sociaux, mais pas des romans ; en fait, j’ai compris, qu’il l’avait écrit avant son engagement politique.
« Une femme peut-elle aimer un menteur ? Un menteur peut-il se faire aimer par une femme ? »
Tel est le résumé de ce roman, traité par l’auteur avec ironie, « où se croisent, une femme amoureuse, une espèce d’auteur et producteur de cinéma mythomane et mégalomane, un faux commandant de navire, un brillant journaliste, un bouquiniste de génie, une étudiante passionnée, un professeur volage. Chacun jouant de ses secrets, de ses mensonges et de ses masques, au bal de la séduction. »
Valentine, fille de menteur, finit par épouser un menteur encore plus menteur que son père, « elle aimait par-dessus tout son confort, et mettre Raoul face à son mensonge, le surprendre et le confondre l’aurait obligée à se fâcher, à le quitter peut-être, » mais elle ne voulait pas de ces solutions, même si elle passait aux yeux de la société pour crédule ou ingénue, elle avait appris depuis longtemps à vivre avec des menteurs.
Vincent Nava