La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel, Le Livre de Poche, 2007.
Je viens de lire en une soirée un livre magnifique. « La petite fille de Monsieur Linh » de Philippe Claudel ou comment parler de la douleur de l’exil en quelques pages ,une histoire aux personnages principaux très touchants avec des mots ,une action et une trame très simple. Et un très beau style épuré.
Mr Linh est un vieil homme asiatique qui, après la mort de son fils et sa belle-fille dans la destruction totale de leur village, s’embarque vers une terre inconnue avec tout ce qu’il lui reste : sa petite fille, Sang Diû, un bébé de 6 semaines qui, d’après lui, comprend la situation et veut « l’aider » en étant bébé facile et sage et une petite valise contenant un sac de terre de son village et une photo .
Il arrive en France, est logé dans un foyer pour réfugiés et se sent très seul, il accepte de manger pour une seule raison, être capable de s’occuper du bébé. Pour cela il se remémore les gestes de son épouse décédée lorsque leur fils avait 3 ans et y arrive très bien. Peu à peu il ose sortir de son foyer et se promener dans la quartier. Et là il se fera un ami Mr Bark, ils communiquent très bien, bien que ne se comprenant pas par le langage et partage surtout la même solitude, la même tristesse. Leur amitié fait renaître chez l’un et l’autre un début de bonheur… mais…
La fin est heureuse et magnifique.
J’avais lu aussi deux autres livres de Ph. Claudel: « Parfums » et « Fantaisie allemande » que j’avais aimés.
Anne A.